Champion du monde 2006:Sans conteste la discipline le plus pratiquée de l'équitation, le jumping est aussi une des plus impressionnantes. Le saut d'obstacles allie à la fois vitesse, équilibre, concentration, force et courage.
A l'origine, le saut d'obstacle s'est développé suite à la nécessité de franchir les fossés et les clôtures lors de parties de chasse ou d'exercices militaires. La première compétition officielle eut lieu à Dublin en 1864. Il s'agissait alors de franchir des obstacles assez hauts mais sans difficultés de tournant.
La technique moderne de saut à été mise au point peu après 1900, date à laquelle le CSO devint discipline olympique, par le capitaine italien Caprilli (1868-1907). Celui-ci laissa définitivement de côté l'ancienne méthode qui préconisait de rester bien assis dans la selle et le buste en arrière lors du saut afin d'affermir l'assiette au maximum. Il fit adopter une position en équilibre, le buste plus en avant, ce qui permit, outre de soulager le dos du cheval, de garder le contrôle des rênes après le saut et ainsi d'enchaîner une série d'obstacles et de tournants rapprochés.
Actuellement, plusieurs influences se côtoient en ce qui concerne les détails techniques mais la constante est de rechercher l'équilibre et la souplesse en plus de la puissance et d'une énergie bien contrôlée. Même si les chevaux choisiront plutôt naturellement d'éviter un obstacle plutôt que de le sauter, il n'en sont pas moins tous capables. C'est donc au niveau de la relation de confiance entre le cavalier et le cheval et du travail d'entraînement que va se faire la différence.
Malheureusement, on constate souvent dans les clubs et les petits concours que la formation et l'entraînement sont insuffisants, voire erronés... Beaucoup de jeunes cavaliers effectuent leur parcours ventre à terre en total déséquilibre, parfois même encouragés par leurs moniteurs! Cela alimente bien évidemment des critiques sur la dangerosité de ce sport pour les chevaux...
Les remarques s'orientent souvent vers les efforts imposés aux articulations des chevaux et sur des chocs éventuels. Elles sont bien évidemment amplifiées lorsqu'on constate que certains cavaliers prennent des risques inutiles en manquant de préparation et de moyens adaptés. Souvent aussi on remarque un manque de connaissance des soins à apporter au cheval sportif. En Belgique, la situation est encore aggravée par le manque de soutient des pouvoirs publics à la discipline pourtant largement répandue...
Les implications au niveau professionnel sont tout à fait différentes. En effet, malgré que l'équitation ne présente pas les mêmes travers de "starisation" communs aux autres sports, les impératifs de résultats peuvent être préjudiciables pour les chevaux. Les cavaliers sont parfois soupçonnés d'ignorer ou de masquer certaines faiblesses de leurs chevaux afin de terminer une saison, de garder un classement voire même de contenter un sponsor...
Mais il faut évidemment tenir compte de la technologie mise à la disposition des chevaux de haut niveau. Les moyens mis en oeuvre au niveau de la préparation, de la récupération et de la médecine chez ces chevaux sont parfois ahurissants! On pourrait pratiquement considérer qu'un tel cheval est moins exposé aux problèmes que celui qui se produit en petites épreuves sans avoir le même support.
Cette escalade des moyens destinés à améliorer le niveau de performances s'est aussi énormément faite sentir dans l'élevage. On peut considérer que le type idéal du cheval d'obstacle présente un rein court et puissant, des membres sains aux jarrets solides et un dos droit. Il doit être courageux mais pas trop nerveux. Les purs-sangs ne sont donc pas monnaie courante sur les parcours mais sont plutôt utilisés dans l’amélioration des lignées. Des élevages très sélectifs de chevaux demi-sang ont vu le jour dans plusieurs pays européens. Actuellement, les chevaux allemands, belges et hollandais et parfois français dominent la compétition mondiale.
En Allemagne, plusieurs régions hébergent leurs propres races. On peut notamment citer les Hanovriens, les Oldenburg, les Westphaliens... Ils descendent principalement des anciens chevaux de guerre. Le sBs (cheval de selle belge) plutôt élevé au sud de la Belgique, descend lui aussi de la filière militaire alors que le BWP (Belgische Warmbloedpaard, demi-sang belge) provient plutôt d'une filière agricole et est principalement élevé au nord. On peut encore citer le Zangersheide qui est actuellement en pleine expansion.<hr align=center width=960 noShade SIZE=1>
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