Ginobili Out jusqu'en Décembre

C’est avec un Manu Ginobili sur le flanc que les Spurs vont entamer leur saison. Victime d’une rechute aux JO, l’Argentin ne reviendra pas avant décembre. Une absence qui fait mal pour San Antonio…


«Manu (Ginobili) sera indisponible de 20 à 25 matches, jusqu'à la mi-décembre.» Gregg Popovitch annonçait la mauvaise nouvelle le 1er octobre dans le San Antonio Express News. Un coup dur pour les Spurs qui ne sont jamais aussi performants sans Gino comme en atteste la finale de conférence perdue contre les Lakers la saison passée. Touché à la cheville lors du premier match des demi-finales de conférence contre les Suns, l’arrière argentin pensait être complètement remis pour le début des Jeux Olympiques de Pékin. Il est donc parti en Chine confiant, avec l’aval timide de «Pop». Mais sa cheville a de nouveau cédé lors de la demi-finale du tournoi olympique perdue contre Team USA (86-91). L’opération était alors devenue inévitable et il manquera un gros quart de la saison, sans compter le temps qu’il faudra pour le voir retrouver l’intégralité de ses capacités. Six semaines après son opération, il confiait déjà son impatience au journal de SA. «J’en ai marre. Mais au moins je peux courir maintenant. Seulement 15 minutes sur le tapis mais j’en suis déjà très heureux.» Cette semaine, il a même pu shooter. En attendant, les Spurs vont devoir débuter leur quête de titre sans lui, et Popovitch va avoir l’occasion de regretter d’avoir laissé partir son Monsieur Plus aux Jeux…

Duncan-Parker, hommes de base
Gregg Popovitch a par ailleurs annoncé que pour cette saison seuls deux de ses joueurs étaient indispensables : Tim Duncan et notre Tony Parker national. Derrière, «il y a trois places à prendre». Pas sûr que le chien de garde Bruce Bowen et Gabriel Oberto soient tant en danger que cela. Mais le message est clair, et il a dû ravir le Français qui aura encore plus de responsabilité qu’à l’habitude au scoring en l’absence du feu-follet argentin. Mais l’effectif vieillissant ou expérimenté des Spurs, au choix, peut-il se permettre une telle absence ? Michael Finley est revenu de vacances avec des kilos en moins. Une bonne nouvelle pour lui qui aura une pression plus forte sur les épaules. La blessure de Manu Ginobili pourrait aussi représenter une aubaine inespérée pour Roger Mason, arrivé des Wizzards en sa qualité de free-agent cet été. «Pop» en tarit en tout cas pas d’éloge sur son nouveau joueur. «Roger (Mason) a fait un gros training camp, notait le coach mythique des Spurs. Il y a marqué beaucoup de points. Il a travaillé sa défense, son jeu de passe. Il a été extraordinaire et nous sommes ravis de l’avoir.» Blessé à la cheville, Ian Mahinmi n’aura peut être pas la saison dont il pouvait rêver. Brillant en NBDL la saison passée, il va peut-être y retourner pour débuter l’année. «Il reviendra dans le courant du mois de novembre, ici ou à Austin (Ndlr : le club affilié aux Spurs en NBDL), je ne sais pas encore», explique Gregg Popovitch. Le retraité Robert Horry regardera tout cela de son salon.

L’absence de Gino, un atout ?
Même en écartant d’entrée le scénario catastrophe qui verrait Duncan ou Parker se blesser à leur tour, difficile de savoir quel impact la blessure de Manu Ginobili aura sur la saison des Spurs. Bien sûr, cela laisse espérer que l’Argentin sera chargé à bloc pour la post-season, frais et dispo. Faisant partie des trois meilleures défenses de la Ligue depuis que Gregg Popovitch a Tim Duncan sous ses ordres, impossible d’imaginer les Spurs sortis de la course au Play-offs. Les voir au dessus de la cinquième place de la conférence ouest semble en revanche plus compliqué avec les Lakers, Phoenix, New Orleans, Utah, Dallas, Houston ou encore Portland. Il faudra donc sans doute jouer la post season à l’extérieur à chaque tour… Même avec un Ginobili à 200%, ce ne sera pas évident. De toute façon, exception faite de la saison dernière, San Antonio est toujours plus performant après qu’avant le All-Star break. Cette année au moins, on saura pourquoi. Quoiqu’il en soit, même avec un Ginobili out pour deux mois ou plus, on devra compter avec les Spurs. Après 2003, 2005 et 2007, pourquoi pas refaire de nouveau «le coup» de l’année impaire ?