Les Manceaux, d'ors et déjà éliminés du Top 16,
ont remporté leur premier succès de la saison en Euroligue face aux
Italiens d'Avellino. Pourtant, une nouvelle fois, les Sarthois ont bien
failli perdre une rencontre qu'ils ont dominée de bout en bout (92-88).
Mais l'essentiel est assuré.
LE MANS - AVELLINO : 92-88Le Mans:27 paniers (dont 8 sur 21 à trois points) sur 54 tirs - 30 lancers
francs sur 33 tentés - 34 rebonds (Koffi
- 14 passes (Spencer 5) -
14 balles perdues - 26 fautes personnelles.
Marqueurs: Chase (21), Spencer (25), Koffi (3), Diot (0), Ndoye (7), Leloup (0), Batista (16), Badiane (6), Bluthenthal (14).
Avellino:29 paniers (dont 7 sur 17 à trois points) sur 57 tirs - 23 lancers
francs sur 32 tentés - 24 rebonds - 14 passes (Diener 4) - 13 balles
perdues - 28 fautes personnelles.
Marqueurs: Warren
(18), Radulovic (9), Porta (7), Best (19), Cinciarini (7), Crosariol
(4), Slay (2), Tusek (0), Williams (12), Diener (10).Le zéro
pointé est évité. Un moindre mal. Le Mans a finalement décroché cette
victoire qui lui faisait tant défaut cette saison en Euroligue. Ce
succès qui lui a tendu les bras a de trop nombreuses reprises avant de
choisir le camp adverse. Cette fois-ci, les Sarthois ont tenu jusqu'au
bout face à une formation italienne d'Avellino peu inspirée, notamment
en défense. A voir l'engagement des Transalpins, d'ors et déjà éliminés
de la course au Top 16, difficile d'imaginer qu'ils avaient fait de ce
déplacement un objectif prioritaire.Si friables ces derniers
temps, le MSB a bien failli retombé dans ses travers. Incapables de
gérer un avantage pourtant confortable (84-68 à cinq minutes du terme),
les coéquipiers de Pape Badiane ont tremblé jusqu'au bout. D'air balls
en pertes de balle déroutantes, les Manceaux, incorrigibles, ont livré
trois dernières minutes pour le moins brouillonnes. Comme pétrifié par
l'idée de s'imposer enfin sur la scène européenne. Le Mans a même
encaissé un sévère 19-35 lors de l'ultime quart-temps. Mais l'essentiel
est assuré : éviter de finir comme les London Towers qui n'avaient
obtenu aucune victoire lors de l'édition 2001/02.
Un Spencer des grands soirs
Les hommes de JD Jackson doivent leur salut au réveil de leur trio David
Bluthenthal (14 points), Brian Chase (19 points) et surtout Dee
Spencer. Ce dernier a livré une prestation de haute volée empilant 25
points (à 4/6 à trois points), 7 rebonds et 5 passes. C'est lui qui a
également inscrit deux lancer-francs cruciaux dans la dernière minute
alors que son équipe voyait son avance fondre brutalement. Car Le Mans
n'aurait jamais dû se faire de telles frayeurs en fin de rencontre.D'abord
parce que les locaux ont pris ce match par le bon bout (16-3 après 5
minutes de jeu). Ensuite, parce qu'ils n'ont cessé de dicter leur jeu à
des visiteurs longtemps laxistes en défense (50-37 à la pause, 73-53 à
la fin du troisième quart-temps). Sûr que les Manceaux, à la peine en
championnat après une défaite inattendue au Havre samedi, se
contenteront de ce premier succès en neuf rencontres. De quoi ramener
un peu de sérénité dans la Sarthe. Si cette rencontre sonne le retour
au premier plan de Spencer, le Mans peut croire en des jours meilleurs.