Transferts NBA, qui sont les premiers gagnants

Les Clippers, Knicks et Warriors viennent de procéder à un impressionnant transfert impliquant des joueurs plus ou moins influents sur le jeu de leurs équipes. Il est, bien entendu, trop tôt pour juger de l’impact de cette transaction ou de celle plus ancienne entre les Pistons et les Nuggets. A l’inverse, des mouvements initiés cet été, on peut d’ores et déjà analyser les premières tendances de ces transferts.

Pas d’influence immédiate

Première observation assez nette : aucune équipe ayant participé au mercato estival n’a vu sa situation comptable changer radicalement, du moins dans le bon sens du terme. Si Houston sort un peu du lot, gageons que la qualité initiale de l’effectif des Rockets assurait au moins un résultat équivalent à l’équipe de Rick Adelman. L’apport de Ron Artest s’est senti là où on l’attendait : en défense. Avec 90 points encaissés par match, Houston est la deuxième meilleure défense du championnat. En tête de là, très disputée, Southwest Division, les Rockets restent malgré tout à portée de tir de leurs concurrents directs. Quand les Hornets et les Mavericks auront repris leurs esprits et que les Spurs auront récupéré l’ensemble de leur effectif, les coéquipiers de Yao Ming auront intérêt à avoir pris un maximum d’avance.

Pour la plupart des autres équipes remaniées, le bilan reste pratiquement identique par rapport aux années passées. Les Warriors frôlent l’équilibre avec un jeu toujours autant basé sur l’attaque ou Corey Magette trouve petit à petit ses marques. A la recherche de son adresse, l’ancien Clipper doit plus participer au jeu pour faire oublier Baron Davis. L’ailier sait que pour faire gagner son équipe il devra faire plus que shooter … Jackson, Azubuike, Morow, Ellis et maintenant Crawford, les Warriors regorgent de shooters. En tant que patron, Magette va devoir faire plus que ses co-équipiers sans quoi Don Nelson pourrait être tenté de choisir les plus efficaces de ces 6 là.

Autre équipe à attendre l’impact de sa nouvelle recrue : les Raptors de Toronto. Si le début de saison fut tonitruant, on le doit surtout à la grande forme de Chris Bosh (27ppg et 11rpg). Il serait injuste de dénigrer l’apport de Jermaine O’Neal. L’ancien Pacer participe activement au jeu des Raptors mais on reste loin des stats affichées il y a peu par O’neal. En 2006-2007, le pivot tournait à 20pts et 10rbds par match, avec 13ppg et 9rpg cette saison et un bilan passable de 6 victoires pour 6 défaites, O’neal et Toronto peuvent faire beaucoup mieux.

Des effets inattendus

Beaucoup, moi le premier je dois l’avouer, annonçaient une saison galère aux Nets de New Jersey. L’équipe de Vince Carter, qui s’est séparée cet été de Richard Jefferson, profite à plein de l’apport de ses nouveaux joueurs. Yi (11ppg et 7rpg), Dooling (9ppg et 3apg), et Hayes (9ppg et 4rpg) complètent parfaitement le duo Carter-Harris. La confirmation du jeune meneur (23ppg et 6apg) et l’émergence grandissante du rookie Lopez (15pts et 9rbds sur les cinq dernières rencontres … les cinq seules en tant que titulaire) garantissent une saison pleine de promesses pour cette jeune équipe voire une place en Play Off en fin de saison.

Idem pour les Cavaliers de Cleveland qui surfent sur le podium NBA avec un Lebron James, encore une fois, au dessus du lot et un Mo Williams qui apporte tout ce qu’on attendait de lui. Cleveland et James avaient besoin d’une force de frappe supplémentaire et Williams apporte avec ces 17pts par match une régularité qu’il manquait aux Huges, Gibson ou Szczerbiak. Associé à James et Ilgauskas, le meneur de jeu compose un trio qui apporte 60% des points de la quatrième meilleure attaque du championnat. Avec un shooting guard qualifié les Cavaliers peuvent rêver à un long parcours en Play Off voire de figurer comme une des seules alternatives possibles aux Celtics de Boston.

Autre effet inattendu : la chute inexpliquée des Clippers de Los Angeles… Pourtant avec des recrues comme Baron Davis, Marcus Camby ou Ricky Davis, on pouvait s’attendre, malgré les départs de Brand et Magette, à un bilan au moins équilibré. Hors avec 2 victoires pour 11 défaites, les rouges de Los Angeles s’enfoncent inexorablement dans les profondeurs du classement. D’où l’arrivée de Zach Randolph pour colmater les brèches et provoquer le départ inévitable de Chris Kaman. On doute que la solution aux malheurs de Dunleavy soit l’ancien power des Knicks … et si le problème était le coach lui-même ? A creuser…

Les prochains mois nous indiquerons qui de Dumars, Chapman, Dunleavy, Walsh ou Mullin est le meilleur General Manager. Personnellement je miserai une petite pièce sur notre ami Joe, mais ça n’engage que moi.

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