[b]Parker croit en sa génération
Depuis l'Euro 2005 et sa médaille de bronze, l'équipe de France n'a jamais confirmé sur la scène internationale.
Tony Parker, qui gagne souvent avec les Spurs, aimerait également connaître le succès en Bleu. Le meneur croit en sa génération et à la qualification pour l'Euro 2009, tout en avouant que le rappel des joueurs NBA en sélection
«n'est pas une solution magique».«Tony Parker, avez-vous digéré le résultat de votre été en Bleu ?C'est oublié. J'ai passé un très bon été. J'ai apprécié de jouer avec l'équipe de France. Bien sûr, je suis très déçu car nous ne nous sommes pas qualifiés. Mais c'est la dure loi du sport. Et cela ne m'empêchera pas d'être toujours aussi motivé pour emmener l'équipe de France aux Jeux Olympiques.
Vous avez vu la réserve du basket français cet été. Cela vous inspire quoi ?Je reste positif. Je crois en notre génération. Et je me dis qu'un jour on va faire un résultat.
Comment a-t-on pu passer d'une médaille à l'Euro en 2005 à l'inquiétante situation d'aujourd'hui ?On s'est peut-être enflammé un peu trop... On s'est vu trop beau. On a un potentiel, mais il faut travailler. Et on doit tous s'y mettre.
Cette équipe d'été n'était clairement pas assez forte. Mais est-ce que le rappel de tous les joueurs NBA est suffisant pour changer la donne ?Il faut rappeler tous les joueurs. Mais la NBA n'est pas la solution magique. Tout le monde doit continuer à progresser individuellement.
Après votre dernière entorse, comment allez-vous réussir à convaincre les dirigeants des Spurs de vous laisser disputer le tournoi de rattrapage pour l'Euro ?Ca va être difficile. Et je ne peux parler que pour moi, car cela sera difficile pour chaque joueur NBA. Aller dire à son GM que tu veux jouer en équipe de France quand tu n'es pas un joueur majeur est tout sauf simple. Je sais que la Fédé va faire de son mieux pour que les meilleurs joueurs reviennent. J'espère aussi que tous les joueurs seront motivés. Mais je comprends tout à fait s'ils ne peuvent pas venir.
Vu le statut qui est le vôtre et le rôle fédérateur que vous avez pris cet été, vous n'avez pas envie d'en faire un peu plus, en essayant par exemple de mobiliser les joueurs, de les appeler ?Non, ce n'est pas mon rôle. Je suis juste un joueur. C'est au DTN et au nouveau coach de les appeler... Mais si je peux aider, pourquoi pas.
On peut imaginer le scénario catastrophe et une France non qualifiée pour le prochain Euro ?Bien sûr. On joue l'Italie et ce n'est pas évident.
Et il se passe quoi si ça ne passe pas : on joue au bilboquet pendant deux ans ?Non, en 2010, il y a les qualifications pour le championnat d'Europe 2011.
Et retour au point de départ avec le même problème concernant les joueurs NBA...Oui. Et je crois que la FIBA et la NBA vont devoir trouver un accord ou un arrangement. Faire un tournoi, en plus à quoi ça sert ? Pourquoi ne pas qualifier directement les deux premiers de chaque poule ? Leur formule n'arrange pas les joueurs NBA... Moi, j'ai envie de jouer en équipe de France. Mais si je finis fin juin avec les Spurs et que je commence le 5 juillet avec la France, et qu'on va au bout de l'Euro, le 20 septembre, imagine... Trois mois de basket, sans vacances et tu enchaînes par une autre saison NBA. C'est trop dur.
Si vous continuez à perdre en Bleu, ne craignez-vous pas d'être catalogué comme un "loser" ?Non, car j'ai gagné en junior et on a pris le bronze à l'Euro. On a gagné des médailles. Mais je veux la plus belle de toutes.
Cette absence de résultat en équipe de France ajoute-t-elle une pression supplémentaire dans votre carrière ?Il n'y a pas de pression. Le jeu européen est plus costaud qu'avant. C'est tout. Mais on peut gagner avec les joueurs qu'on a. A nous de changer les choses.»
source :sports.fr
Sam 10 Jan - 20:16
