NBA Les New Jersey Nets entrent en NBA comme de sérieux prétendants, position renforcée par la signature de Nate Archibald. Mais une dispute au sujet du salaire éclate entre Julius Erving et le propriétaire Roy Boe, ce dernier vendant finalement Erving aux Sixers pour 3 millions de dollars. Tous les espoirs des Nets s'envolent en janvier, quand Archibald se fracture le pied. L'équipe enregistre le plus mauvais bilan et est la pire attaque de la NBA. Durant l'intersaison, Boe déménage la franchise dans le New Jersey. Sportivement l'équipe change peu et est toujours la plus mauvaise de la ligue. Néanmoins, le rookie Bernard King, avec 24 points de moyenne, est une satisfaction.
En 1978 Boe vend finalement la franchise. Avec le duo offensif Bernard King / John Williamson et en défense George Johnson (second aux contres dans la ligue) et Edward Jordan (second meilleur intercepteur de la ligue) ; la franchise engrange 13 victoires supplémentaires par rapport à la saison précédente, et se qualifie pour la première fois en play-offs depuis son arrivée en NBA. Bien qu'éliminés au premier tour, les Nets se félicitent d'avoir terminé devant leurs rivaux New Yorkais.
La sélection à la draft 1979 de Calvin Natt pousse les Nets à transférer Bernard King au Utah Jazz. Mais Natt, pourtant auteur d'une bonne demi-saison, est transféré en février contre Maurice Lucas à Portland. L'équipe achève la saison avec 34 victoires, et les différents transferts semblent avoir évité tant bien que mal le naufrage.
Derniers de la ligue l'année suivante, Larry Brown arrive à la tête de la franchise pour la saison 1981-82. Brown a remporté à trois reprises le titre de meilleur entraîneur de l'année en ABA. Il rénove de fond en comble la franchise. Buck Williams est nommé rookie de l'année. Les changements sont spectaculaires : la franchise, avec 44 victoires, enregistre 20 victoires de plus que la saison précédente. Mais certainement par manque d'expérience, ils sont balayés par Washington au premier tour des play-offs.
L'année suivante, avec les arrivées de Micheal Ray Richardson et de Darryl Dawkins (qui bat tous les records en termes de fautes commises et d'expulsions), l'équipe établit le record de son histoire avec 49 victoires. Mais à deux semaines de la fin de la saison régulière, Larry Brown démissionne et part entraîner l'université de Kansas. L'équipe s'effondre face aux Knicks au premier tour des play-offs.
La franchise est reconduite avec un effectif similaire et un nouvel entraîneur, Stan Albeck. Darryl Dawkins effectue une belle saison, bien que toujours handicapé par les fautes, tout comme Buck Williams et Otis Birdsong (qui participe au All-Star Game). Micheal Ray Richardson manque la moitié de la saison, confronté à des problèmes de drogue. Après avoir battu les champions en titre, les Philadelphia Sixers, au premier tour, la franchise est battue au second tour par les Milwaukee Bucks.
En 1984-85, les nombreuses blessures gâchent la saison du club qui est éliminé au premier tour des play-offs. L'année suivante est relativement similaire, Micheal Ray Richardson établit une première dans la ligue en étant banni pour usage de drogue, après avoir été contrôlé positif une troisième fois. Les blessures sont toujours à l'origine des problèmes du club en 1986-87 : Darryl Dawkins doit mettre à terme à sa carrière en pleine saison, Otis Birdsong est out après seulement 7 matchs. Les Nets finissent à égalité avec les Knicks pour la dernière place de la division. La série noire continue en 1987-88, et atteint même Buck Williams qui manque les premiers matchs de sa carrière en six ans.
La saison suivante, avec trois entraîneurs se succédant pendant la saison (dont Willis Reed), l'équipe termine avant-dernière de la ligue avec 19 victoires. L'année suivante, 1988-89, l'équipe ne remporte que 26 matchs et ne laisse la dernière place de la division qu'aux Charlotte Hornets, qui ont l'excuse d'être dans leur première année de leur existence !
Les Nets transfèrent durant l'intersaison Buck Williams à Portland contre Sam Bowie, un pivot ayant souffert de nombreuses blessures, et le douzième choix de la draft avec lequel ils sélectionnent Mookie Blaylock. Blaylock réalise une saison honnête mais manque 32 matchs sur blessure. La saison est un fiasco, avec seulement 17 victoires, les Nets réalisent un pire bilan que les expansion teams Orlando et Minnesota. Ce résultat offre néanmoins le premier choix de la draft 1990 avec lequel ils choisissent Derrick Coleman. Drazen Petrovic et Reggie Theus viennent renforcer l'effectif.
Coleman remporte le titre de rookie de l'année 1991. Les Nets sont un peu meilleurs avec 26 victoires, et glanent un nouveau haut choix de draft. Ils sélectionnent cette fois un meneur, Kenny Anderson. À cause d'une dispute sur la négociation des salaires, Anderson ne rejoint l'équipe qu'en cours de saison. Après 17 défaites en 25 matchs, l'équipe se ressaisit, et se qualifie pour les play-offs avec un bilan final de 39 victoires. Ils remportent même un match de play-offs face aux Cavaliers, le premier depuis huit ans (1984). L'équipe est jeune et séduisante, avec Petrovic qui mène l'équipe aux points. Mais l'entraîneur, Bill Fitch, est critiqué pour titulariser Mookie Blaylock devant Kenny Anderson. Il est remplacé par Chuck Daly, qui transfère rapidement Mookie Blaylock à Atlanta. Daly rend l'équipe victorieuse, mais la blessure d'Anderson en février réduit le bilan à 43 victoires. Arrivés en play-offs sans leurs intérieurs (également blessés), les Nets sont impuissants face aux Cavs, en dépit de l'excellente performance de Coleman (27 points et 13 rebonds de moyenne). Un mois après la fin des play-offs, Petrovic meurt dans un accident de voiture en Allemagne. L'équipe perd d'une façon tragique son meilleur marqueur.
Julius ErvingMais la saison 1993-94, se termine avec 45 victoires, le deuxième meilleur bilan de la franchise en NBA. Les Nets sont éliminés par leurs voisins new yorkais, en route pour les finales NBA. Chuck Daly abandonne à la fin de la saison son rôle d'entraîneur à Butch Beard.
L'équipe s'effondre à cause des blessures et des problèmes disciplinaires. Beard ne peut faire mieux que 30 victoires pour la saison 1994-95. L'année 1995-96 est une année de transition, où Derrick Coleman et Kenny Anderson, deux joueurs aux caractères difficiles, sont transférés. Exaspérés, les Nets n'obtiennent que Kendall Gill comme joueur substantiel en échange de leurs deux stars. Mais le départ du duo permet à des seconds couteaux d'éclater, comme Armon Gilliam, Chris Childs et Jayson Williams, qui s'affirme comme l'un des meilleurs rebondeurs de la ligue, avec 10 rebonds par match. Avec le géant Shawn Bradley (2m28), les Nets mènent la ligue aux rebonds. Mais l'absence de talent est fatale à l'équipe qui ne remporte que 30 matchs. L'entraîneur Butch Beard est remplacé par John Calipari à l'intersaison.
L'apport de Calipari ne se fait pas sentir dans les résultats de la franchise. En dépit de l'apport satisfaisant du rookie Kerry Kittles, et de l'explosion de Jayson Williams et de Kendall Gill, les Nets ne rempotent que 26 victoires. La mi-saison est marquée par l'un des plus gros transferts de l'histoire de la NBA en termes de nombre de joueurs inclus, 9 joueurs au total font partie du transfert avec les Dallas Mavericks. Les Nets récupèrent Sam Cassell dans cet échange.
L'année suivante, sous l'impulsion de Jayson Williams qui est sélectionné au All-Star Game, les Nets participent aux play-offs pour la première fois depuis 4 ans, pour être éliminés au premier tour contre les Chicago Bulls.
La saison 1998-99 démarre sur un bilan catastrophique de 3 victoires en 20 matchs. Calipari est remplacé par Don Casey et en mars, le meneur Sam Cassell, est échangé dans un transfert impliquant 3 équipes contre Stephon Marbury, l'enfant terrible de New York. Le reste de la saison, un peu meilleur, ne permet pas aux Nets d'accéder aux play-offs dans une saison raccourcie par la grève des joueurs.
En 1999-2000, un nouveau départ catastrophique (2 victoires en 17 matchs, pire démarrage de l'histoire de la franchise), prive les Nets de playoffs avec 31 victoires au terme de la saison. Néanmoins, une surprise attend les Nets à l'intersaison : le club remporte le premier choix de draft à la loterie, alors qu'elle n'avait statistiquement que 4,4 % de l'obtenir. Ce choix est utilisé pour sélectionner Kenyon Martin.
Byron Scott prend les commandes de la franchise la saison suivante, mais les blessures de joueurs-clés empêchent les Nets de jouer à leur juste valeur. Kenyon Martin est néanmoins un apport très satisfaisant, tandis que Stephon Marbury enregistre sa première sélection au All-Star Game. La saison se termine sur 26 victoires.
Durant l'intersaison, Stephon Marbury est échangé aux Phoenix Suns contre Jason Kidd. Cet échange va radicalement changer le visage de la franchise. Joueur collectif, il met en valeur ses coéquipiers qui brillent. L'équipe gagne 52 matchs, et est la meilleure équipe d'une Conférence Est très affaiblie par rapport à la Conférence Ouest. Les Nets se fraient un chemin jusqu'en finales pour affronter les Los Angeles Lakers. Le rapport de force est trop flagrant, et les Nets, comme s'ils étaient déjà satisfaits d'avoir atteint ce niveau, sont battus en 4 manches par l'équipe de Shaquille O'Neal.
L'équipe atteint de nouveau les finales l'année suivante, pour affronter les San Antonio Spurs. Ils perdent cette fois-ci en 6 manches.
En 2003-04, les Nets font un pari risqué en signant Alonzo Mourning, dont la santé est chancelante à cause d'un problème de rein. Après 12 matchs, Mourning se voit obligé d'arrêter pour subir une transplantation. Dans le courant de la saison, une dispute entre Jason Kidd et Byron Scott pousse ce dernier à démissionner. Il est remplacé par son assistant, Lawrence Frank, qui remporte les 13 premiers matchs de sa carrière d'entraîneur. La saison s'achève avec 47 victoires pour 35 défaites et le titre de la Division. Après avoir battu les Knicks au premier tour, les Nets sont battus au bout de la septième manche contre les futurs champions en titre, les Detroit Pistons.
En 2004, la franchise est vendue à Bruce Ratner, qui annonce sa volonté de déménager les Nets à Brooklyn. Il montre immédiatement sa volonté de réduire les dépenses en transférant Kenyon Martin et Kerry Kittles contre des seconds tours de draft. Et l'équipe signe en contrepartie des joueurs de seconde zone, provoquant un effondrement sur le plan sportif. Jason Kidd fait part de son mécontentement et laisse entendre qu'il veut partir. Après un départ médiocre dans la saison, la franchise fait un revirement incohérent en transférant Alonzo Mourning, Eric Williams, Aaron Williams et deux seconds tours de draft contre Vince Carter et son contrat de plus de 50 millions de dollars. Mais si l'équipe présente un trio d'arrières (Kidd-Jefferson-Carter) séduisant, elle est complètement dépeuplée dans le secteur intérieur malgré la bonne saison du rookie serbe Nenad Krstic au poste de pivot. La présence de Carter dans les rangs permet néanmoins à l'équipe de se qualifier in extremis pour les play-offs lors de la dernière journée de la saison régulière, avec 42 victoires pour 40 défaites. Les Nets sont éliminés en quatre manches lors du premier tour par le Miami Heat.
Durant l'intersaison, les Nets recrutent l'agent libre Jeff McInnis pour densifier le banc en compagnie de Lamond Murray et Scott Padgett. Sur le point de faire signer Shareef Abdur-Rahim, l’ailier All-Star de Portland, les Nets décident finalement de renoncer au transfert pour se rabattre sur Marc Jackson de Philadelphie. Ce dernier est échangé en février 2006 contre Bostjan Nachbar en provenance des Hornets.
Après un mois de novembre moyen, New Jersey remporte 10 matches pour 4 défaites en décembre dans le sillage d’un Carter au sommet de son art. Auteur d’un mois de janvier décevant, la franchise a remis la marche avant à l’approche des play-offs avec une série de 14 victoires consécutives compilées entre mars et avril (nouveau record de la franchise et record de l'année en NBA). Le bilan final de 49 victoires pour 33 défaites offre aux Nets le titre de la division Atlantique et le droit d'affronter les Indiana Pacers au premier tour des play-offs.La série est difficile contre la franchise de l'Indiana mais l'équipe de Vince Carter l'emporte finalement 4 victoires à 2. Le tour suivant s'annonce beaucoup plus difficile et, en effet, le Heat de Miami élimine sèchement les Nets 4-1.
Vince Carter, Jason Kidd et Richard Jefferson