Sur le chemin de la gloire (1997-2000)Pour relancer la franchise à l’orée de la saison 1997-98, les Pacers font appel à 2 grands personnages de la ligue : Larry Bird et Chris Mullin. L’effet est immédiat et dans le sillage de Bird qui est élu meilleur entraîneur de l’année et de Mullin qui réalise, malgré ses 35 ans, des prestations solides, la franchise boucle sa meilleure saison en NBA avec 58 victoires. Emmenée par ses 2 All-Star de l’année, Reggie Miller et Rick Smits, Indiana élimine successivement les Cavs et les Knicks avant de perdre une finale de conférence épique en 7 manches contre les Bulls.
Durant le saison écourtée de 1999, les Pacers remportent le titre de la Division Centrale en alignant 33 victoires pour 17 défaites. Les playoffs débutent sur les chapeaux de roue avec 7 victoires en autant de matches face aux Bucks et au 76ers. La finale de conférence met aux prises les meilleurs ennemis du monde : Pacers et Knicks. Bien que New York ait connu une saison régulière très moyenne, Latrell Sprewell, Allan Houston, Larry Johnson et Patrick Ewing haussent nettement leur niveau de jeu et éliminent des Pacers dépassés en 6 manches. Cette défaite entraîne l’échange du très populaire Antonio Davis contre le jeune Jonathan Bender en provenance de Toronto. Cette décision est accueillie très fraîchement par les fans des Pacers qui retrouvent néanmoins le sourire tant leur équipe favorite apparaît efficace en cette saison 1999-2000. Portée par l’apport déterminant de Jalen Rose, Dale Davis et Austin Croshere, la franchise de l’Indiana rend un bilan final de 56 victoires pour seulement 26 défaites. Les 2 premiers adversaires en playoffs se nomment à nouveau Bucks et 76ers qui sont éliminés après avoir poussé les Pacers dans leurs derniers retranchements. La finale de conférence est l’occasion pour eux de prendre leur revanche face aux Knicks. Les Pacers n’ont besoin que de 6 rencontres pour s’offrir la première série finale de leur histoire face aux Los Angeles Lakers. Construite autour du duo Shaquille O’Neal – Kobe Bryant, l’équipe californienne remporte, en 6 manches, un titre que peu d’observateurs voyaient leur échapper, mettant ainsi un terme aux rêves de sacre de Miller et compagnie.
La reconstruction (2000-2003) Durant l’intersaison, l’équipe est profondément remaniée. Larry Bird quitte le banc, Rick Smits met un terme à sa carrière, Chris Mullin retourne aux Warriors, Mark Jackson s’engage avec les Raptors et Dale Davis est envoyé à Portland en échange de Jermaine O'Neal. Malgré ces nombreux changements, les Pacers, entraînés désormais par Isiah Thomas, accèdent aux playoffs dont ils sont logiquement éliminés par Philadelphie, meilleure équipe de la saison régulière à l’Est.
Au cours de la saison 2001-02, les Pacers réalise une vaste opération d’échange avec les Bulls. Jalen Rose et Travis Best prennent la direction de Chicago pendant que Brad Miller, Ron Artest, Kevin Ollie et Ron Mercer font le chemin inverse. La greffe prend rapidement et les Pacers atteignent une nouvelle fois les playoffs grâce notamment à leur nouveau joueur All-Star, Jermaine O’Neal. Il faudra une double prolongation lors du match décisif pour que les Nets sortent vainqueur du premier tour.
La saison 2002-03 débute au mieux avec 13 victoires pour seulement 2 défaites, laissant espérer le meilleur dans l’Indiana. La suite de la saison est émaillée par de nombreux problèmes touchant Jermaine O’Neal, Jamaal Tinsley et Austin Croshere tandis que Ron Artest est régulièrement suspendu pour indiscipline. Les Pacers remportent finalement 48 victoires avant de connaître une défaite inattendue face aux Celtics de Boston dès le premier tour des playoffs.
Sarunas Jasikevicius Une nouvelle ère dans l’Indiana (Depuis 2003) Durant l’été 2003, les Pacers réussissent à garder O’Neal et Reggie Miller ; le premier avec un contrat juteux sur long terme et le second pour 2 années supplémentaires s’annonçant comme les dernières de sa longue et prolifique carrière. Brad Miller quant à lui est échangé contre Scot Pollard des Sacramento Kings dans une opération qui ne s’avèrera pas à l’avantage des Pacers. Larry Bird devient Président de la franchise et ne tarde pas à remplacer Isiah Thomas par Rick Carlisle, son ancien assistant. L’équipe répond parfaitement aux attentes de Bird en rendant à la fois le meilleur bilan de la ligue pour la saison 2003-04 et le record absolu de la franchise avec 61 victoires pour 21 défaites. O’Neal et Artest sont sélectionnés au All-Star Game avant que le second ne soit élu meilleur défenseur de l’année. Les Pacers éliminent aisément les Celtics et le Heat avant de retrouver les Pistons de Detroit en finale de conférence. Malgré de bonnes prestations, ils doivent finalement rendre les armes devant la solide équipe des Pistons en route pour le 3ème titre de son histoire. L’intersaison est marquée par le départ de l’ailier Al Harrington vers les Hawks en échange de Stephen Jackson. Les Pacers réalisent un début de saison 2004-05 très solide que les tristes évènements du 19 novembre 2004 vont mettre à mal.
Les Pacers, alors en visite au Palace d’Auburn Hills, sont sur le point de s’imposer face à leurs hôtes Pistons quand Ron Artest commet une faute grossière sur « Big » Ben Wallace. Une explication musclée s’ensuit avant qu’un gobelet en plastique ne soit envoyé des tribunes vers Artest. Ce dernier, fou furieux, se rue dans les gradins suivi par Stephen Jackson et Jermaine O’Neal, entraînant une bagarre générale entre joueurs et spectateurs. Le match ne reprendra pas et Artest sera suspendu pour le reste de la saison en tant qu’instigateur de ce que les journalistes appelleront le « basket-brawl » (brawl signifiant bagarre en anglais). La plupart des joueurs impliqués recevront également des sanctions disciplinaires sous forme de suspensions temporaires (30 matches pour Jackson et 15 pour O’Neal du côté des Pacers).
Privés d’une partie de ses joueurs majeurs, les Pacers entament une descente inexorable dans les classements. À l’inverse, cet incident n’aura aucune conséquence sur la saison des Pistons qui termineront champions de leur division. Le retour dans l’Indiana de Dale Davis permet néanmoins de totaliser 44 victoires, synonyme d’une 13ème qualification en playoffs sur les 14 dernières années. Les Pacers remportent leur premier tour en allant s’imposer à Boston dans le 7ème match décisif sur le score de 97 à 70. Le second tour face aux Pistons sera plus calme que prévu mais ne durera que 6 manches à l’avantage des champions en titre. Le 6ème match de cette série marque la fin de carrière de Reggie Miller qui se permet de compiler 27 points. Il se retire après 18 ans passés dans une seule et unique franchise qui retirera son numéro 31 à peine une année plus tard.

Le principal mouvement de l’été 2005 est l’arrivée de Sarunas Jasikevicius en provenance du Maccabi Tel-Aviv qu’il vient de conduire à 2 titres en Euroligue après avoir déjà remporté la compétition en 2003 avec le FC Barcelone. Présent mais pas choisi à la draft de 1998, Jasikevicius est devenu un des meilleurs joueurs européens et s’est fait un nom aux États-Unis en martyrisant le « team USA » aux Jeux Olympiques de 2000 et 2004. Malgré cette bonne opération, le début de saison des Pacers est perturbé par les états d’âme de Ron Artest qui réclame son transfert. En décembre, le joueur est placé sur la liste des inactifs de la franchise qui se met à travailler sur une opération d’échange. En janvier 2006, un accord est conclu avec les Sacramento Kings qui envoient leur shooteur Peja Stojakovic dans l’Indiana. En dépit d'un mois de mars compliqué les Pacers ont resisté au retour en trombe des Bulls pour terminer à la 6e place de la Conférence Est avec 41 victoires pour autant de défaites. Ils sont logiquement éliminés dès le premier tour des play-offs par les New Jersey Nets, 4 manches à 2.
A l'issue de la saison 2007 qui a vu les Pacers ne pas se qualifier pour les play-offs, la franchise de l'Indiana s'est séparée de son entraîneur Rick Carlisle pour le remplacer par Jim O'Brien.